Jour maudit que le jour où je naquis,
Dans la main serrant mon noeud de tourments
Afin qu’ils ne lâchent pas leur étreinte.
Mon coeur, que n’est-il jeune pousse !
Je le jetterais au brasier
Afin de ne plus souffrir ses plaintes,
Mais c’est sous mon corps qu’il s’ensevelit:
Force m’est de le rassasier de rêves,
Puisqu’il ne m’offre, lui, qu’insomnie.
Vous avez controuvé ma vie, dérobé ma
jeunesse,
J’ai payé ce que je n’ai pas acheté.
Vous m’avez arraché aux miens,
Anéanti toutes mes espérances.
Le malheur a irrigué mes os;
Avant que la mort sur moi se pose,
L’amertume que mon coeur amassa,
De ma langue, je la balaierai.
(extrait « M. le Président » – Matoub Lounès)

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