Libre Opinion

Ali Brahimi, avocat et grand opposant au régime, au sujet de la nécessité de sauver l’Etat Algérien du régime mafieux qui le gouverne !

 

Qui est Ali Brahimi (Wikipédia) :

Ali Brahimi, né en 1957 dans l’ex-commune mixte de M’chedallah en Kabylie, est un homme politique algérien de la génération des acteurs du Printemps berbère de 1980.

Issu de la gauche berbéro marxiste du milieu des années soixante dix, il rejoint le FFS à l’ouverture démocratique de 1989 avant de le quitter pour cause de divergence sur le contrat de Rome. Il adhérera au Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) en 1998.

Il est né dans une famille du mont Lalla-Khadîdja (Djurdjura). Son père, maquisard, lui avait alors donné le même prénom que le sien, certain de ne pas survivre à la « guerre de libération nationale ».

Il suivra ses études avec succès jusqu’à l’obtention de son baccalauréat, puis rejoint l’université d’Alger pour une formation en droit. Durant les années 60/70, l’Algérie connaît une fermeture quasi-totale du champ politique ainsi qu’un déni total sur les questions identitaires, la langue, la culture et l’identité Amazigh (Berbères). Avec un groupe d’étudiant, il mène le combat pour les libertés démocratique et linguistique, jusqu’au mois de mars 1980 où il est arrêté avec 23 camarades et envoyé devant la Cour de sûreté de l’État pour tentative de renversement du gouvernement et atteinte à la sûreté de l’État.

Après l’avènement du multipartisme, il rejoint le FFS dont il devient membre de la direction et se présente à la première élection législative dite pluri-démocratique en Algérie. Il est élu député avec une large avance sur son opposant, le candidat du RCD, mais les élections sont annulées.

Durant la période du terrorisme, il s’opposa à la position de son parti et dit aux populations de sa région venues requérir son avis : « s’armer pour défendre son honneur sa famille et ses biens est une légitime défense », ce qui déplaira à la direction et à Hocine Aït Ahmed. Il attendra le congrès national pour présenter sa démission du parti en compagnie d’un groupe de camarades avec entre autres Said Khelil, secrétaire général par intérim du parti à l’époque.

Ali Brahimi tenta plus tard, avec son camarade Said Khelil, de créer un parti politique, le MDC, mais en vain, le champ politique étant de nouveau verrouillé. Il rejoint dans le cadre d’une convergence le Rassemblement pour la culture et la démocratie de Saïd Sadi où il occupera plusieurs postes de responsabilité. Il participa à plusieurs colloques séminaires, anima des conférences sur l’identité Amazigh ainsi que sur la situation politique à travers Algérie. Il enseigna l’économie et la communication à l’université, et occupa plusieurs postes de responsabilité au niveau de l’université de Bab Ezzouar (USTHB )et l’École polytechnique d’architecture et d’urbanisme d’El Harrach (EPAU). Il est connu surtout pour ses positions fermes sur la question de la démocratie et des droits de l’homme, et sa prise de position contre le terrorisme et l’extrémisme en Algérie.

Actuellement, élu député à l’Assemblé populaire nationale sur la liste du RCD de la wilaya de Bouira tout en quittant le RCD.

Sellal, les kabyles et le régionalisme !

A Tizi, Sellal (hacha Rezk Rebbi) encourage le régionalisme, on balançant aux Kabyles des phrases du style « Dhyrgazenes » (vous êtes des Hommes), en rabaissant au passage les autres régions de l’Algérie qui passeront implicitement « pour des moutons » ! une techniques machiavélique qu’utilise le pouvoir Algérien depuis longtemps et qui sème la discorde entre les Algériens et vise à diviser les Algériens selon leurs région et à les ramener à chaque fois à leur « repères identitaires régionales » pour éviter qu’ils s’identifient à leur citoyenneté Algérienne comme « repère identitaire nationale » et positionner « le pouvoir » comme seul référence de l’unité nationale sous ça coupe ! Ce, pour tenter de rester « les seuls maîtres à bord » !!! Or, cette technique ils ne l’ont pas inventé, car ils n’ont rien inventé ! elle leur a été transmise et enseignée par les services secret Français et les services du KGB, il y’a de cela 52 ans ! elle ne marche plus en 2014 !

il est donc temps que les Algériens s’unissent et recréent leur « unité nationale » sur de bonnes bases, et non plus sur la détestation des uns, la stigmatisation des autres ou la marginalisation de toute une région !

Il est temps d’éclaircir les choses et lever toute ambiguïté : L’Algérie ne peut pas vivre sans la Kabylie, car la Kabylie a été durant longtemps, « la capitale de la révolution Algérienne (1954 à 1959) ». Et nul ne peut prétendre leur donner des leçons de « nationalisme », car ce sont eux les premiers fondateurs du nationalisme Algérien (1924). Ce sont les Kabyles qui ont choisi la langue Arabe comme langue nationale, et c’est eux qui ont encouragé l’enseignement de l’Islam dans les rangs des Djounoud de l’ALN, pour se démarquer du colonialisme et restaurer une forme d’unité nationale autour de la langue et de la religion pour s’affranchir du régionalisme que la France voulait maintenir ! Ainsi, la première génération de révolutionnaire Algériens (Krim, Abane, Ben M’hidi, Ben Boulaïd, Didouche, Kheider, Aït Ahmed…etc) avaient réussi à surpasser les considérations régionalistes. C’est l’arrivée d’une nouvelle génération formée en Egypte, en 1958, qui a changé la donne, et ravivé des tensions régionalistes (entre Chaoui et Kabyles) puis crée d’autres tensions nouvelles entre « Francophones » et « Arabophones » ! Derrière ces tensions, il y avait le KGB et la DST ! Mais les deux opéraient sous les mêmes casquettes, celle des services secrets Egyptiens ! car ces derniers étaient infiltrés par les deux en même temps. Les premiers voulaient faire rallier l’Algérie au bloc soviétique, les seconds (De Gaules) voulaient affaiblir l’Algérie indépendante car sa réussite pouvait se traduire pour une humiliation au système coloniale. Et pour y arriver, les uns comme les autres avaient besoin de deux choses ; infiltrer l’ALN pour éliminer ou écarter la première génération de révolutionnaires Algériens, puis favoriser l’ascension rapide d’une nouvelle génération de jeunes révolutionnaires plus facilement « maniable ». De ceux qui ont été éliminés physiquement (Ben Boulaïd, Ben M’hidi, Didouche, Amirouche, Abane…) restait ceux qu’il faillait écarter par disqualification systématique par des accusations absurdes, mais qui pourtant marchaient ! c’est ainsi que Kheider et Khemisti ont étaient accusé d’être des « Francophones », Ben Khedda et Saad Dehleb de « vieux centralistes » et le reste de « séparatistes Kabyles » ! la tactique a été mise en pratique par les services secrets Egyptiens, car ils voulaient favoriser les jeunes révolutionnaires Arabophones formés en Egypte (ils étaient 15), au détriment des premiers révolutionnaires qui, pourtant, ont déclenchés la révolution puis l’ont dirigée au sein du CCE, puis le GPRA jusqu’au 19 mars 1962 ! Et Krim Belkacem, le chef de la délégation Algérienne à Evian, qui a signé les accords, ne défendait pas sa région Kabyle, mais l’intégrité de tout le territoire Algérien avec, en premier lieu, la non séparation du Sahara.

Ainsi, « l’œuvre machiavélique » de séparer les Algériens en les remontant les uns contre les autres, tantôt « Arabophones contre Francophones » puis « les non kabyles contre les kabyles », était une « technique » inventée puis testé par les services secrets Français dès 1880, puis généralisée dans les années 20 et 30. Et durant cette période, la France coloniale disait aux Kabyles ; « vous les kabyles, vous êtes des braves », « vous êtes comme nous les européens », « vous êtes meilleurs que les autres (les Arabes) » !

Et un siècle plus tard, à Tizi-Ozou, un premier ministre Algérien reproduit le même discours ; « Vous les Kabyles, « Dhyrgazènes », vous êtes des Hommes » ! comme pour dire qu’il a bien appris la leçon de ses maîtres !

C’est grave, venant d’un pouvoir qui, depuis l’indépendance de l’Algérie instrumentalise la haine de l’autre comme « levier d’équilibre du pouvoir ». une haine née dès 1959, contre les Francophones, contre les kabyles puis contre tous les opposants et ceux qui étaient en désaccord avec la minorité qui voulait s’accaparer du pouvoir par la force. des manœuvres pour la prise de pouvoir, qui ont perdurées après l’indépendance devenant un modèle de gouvernance qui caractérise le pouvoir Algérien. Où le pouvoir a besoin de « cultiver la haine » envers une partie des Algériens, accusés à tord d’être des ennemis de la nation ou menaçants l’unité nationale, afin de provoquer un « le sursaut d’un faux patriotisme instinctif » comme seule moyen pour rallier le reste des Algériens de son coté. Une méthode bien connue chez des régimes qui sont dépourvue de toute légitimité ou incapables de proposer un projet national réel ou un projet de société concret capable de fédérer tout le peuple autour d’une unité nationale solide !

Un pouvoir qui fait ressortir de vielles recettes obsolètes est un pouvoir en fin de vie, et qui ne peu plus se renouveler ! Ainsi, le pouvoir Algérien vie ses derniers instants.

Et cela n’a été possible que grâce à un Bouteflika qui a ramené tous les ministres de son village natal, créant ainsi un régionalisme inédit depuis l’indépendance ! ce qui a poussé les Chaoui à se sentir exclus et a se rapproché des kabyles, longtemps exclus du pouvoir. (Les incessantes sollicitations de Zéoual, comme président, témoignent de ce sentiment d’exclusion chez beaucoup de Chaoui).

Et face à un Bouteflika qui a ravivé des sentiments régionalistes capables de lui être fatales et le détrôner, se trouve un Sellal qui allume les contestations anti régime là où il passe ! Et au lieu d’être le directeur de compagne de Bouteflika, Sellal est entrain de devenir le meilleur ambassadeur de Barakat !

Ainsi, un régime qui s’est construit par la haine, l’exclusion et le régionalisme, tombera à cause de la haine, de l’exclusion et du régionalisme !

@kam,

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