Ma mère, cette montagnarde.

Depuis mon jeune âge, on m’a bourré le crâne avec une langue qui n’était pas la mienne, on décrétant sans mon consentement, ni celui de ma mère, que c’était ma langue ! Entre ma mère et moi, ils ont voulu crée une distance, une rupture. Et depuis, on ne se comprend plus, ma mère et moi ! Je ne parlais plus sa langue, elle ne pouvais pas apprendre la mienne. Elle ne comprenait pas pourquoi « Si M’hand ou M’hand » n’était plus un grand poète mais un charlatan qui parlait une langue paysanne, et que les vrais poètes s’appelaient « El Moutanabbi », « Abou Nouass » ou bien « El Bouhtouri ». Je ne parlais plus ma langue, car ma langue était une langue inférieure.

C’est ce que m’avais fait sentir mon instituteur, à l’âge de six ans, quand j’ai, un jour, prononcé un mot dans la langue de ma mère. Alors moi, intelligent que j’étais, à 6 ans déjà j’avais tout compris ; qu’il faillait vite apprendre la langue de mon instituteur, envoyé de Syrie, et m’en défaire vite de la langue de ma mère, la montagnarde, car elle me portait la poisse, la misère, la pauvreté !

J’avais même parfois honte de ma mère, la paysanne, la montagnarde, qui n’avait pas des goûts raffinés, d’ailleurs elle mettait de l’huile d’olive partout, même pour un mal de dent ! quelle misère ! Un jour j’avais gagné le premier prix « meilleure élève » de toute la ville. Mais je ne voulais pas le lui dire, j’avais peur qu’elle vienne et me fout la honte devant tout le monde.

Alors à 12 ans, je me suis trouvé une nouvelle mère, jolie, élégante, raffinée et parlant une langue qui me faisait rêver. Elle s’appelait Rosa, c’était mon institutrice de Français. Et à travers elle, je me suis découvert une nouvelle langue, une nouvelle identité. Je voyageais dans les compte de Voltaire, je naviguais sous les mers de Victor Hugo, je voulais refaire le monde avec Jean-Jacques Rousseau !

Et je suis tombé amoureux de l’élégance et du raffinement à la française, j’ai rompus avec ma mère. Mais « El Bouhtouri » m’est resté collé à la peau, même si j’ai tenté de m’en défaire…

Et depuis… (10 ans plus tard)

Je vie mon jour comme un Parisien branché, savourant à chaque instant, mon présent ! le soir comme un Nostalgique, Romantique pleurant parfois son passé… écorché par mes deux vies, mes langues, le cul entre deux chaises ! Ne sachant qui je suis…

Je suis venu pour conquérir le savoir, la connaissance. Je devais repartir, mais je suis resté. Ne me dite pas pourquoi ! moi-même je ne le sais pas. Est-ce peut être pour l’élégance des Françaises !

Et puis un jour, 10 ans plus tard, soudainement et sans savoir pourquoi, en plein Paris ; « El Bouhtouri » a resurgi de nul part pour me parler de « Bouthayna », comme pour déterrer ma mère, alors que c’est elle qu’il l’a elle-même enterrée !

Et depuis, je me sens fatigué de vouloir incessamment devenir l’autre, que je ne suis pas et que je ne deviendrais jamais. Fatigué de voyager, de rêver, de devoir m’adapter au autre, m’intégrer.

Je veux commencer à chercher dans mon histoire, pour connaitre mes racines, et savoir qui était mon grand-père.

J’ai décidé de renouer avec ma mère, l’écouter me raconter son enfance passée dans la misère, tendre l’oreille quand elle me parle de « Si M’hand ou M’hand ». Alors je l’ai invité dans un grand palace parisien, là où on tente de séduire les plus exigeantes des femmes. Pour lui signifier que « Bouthayna »,  « la prof de Français » c’était juste des histoires passagères, et que c’est elle la femme de ma vie !

J’ai, entre-temps, envoyé une lettre à Bouthayna et à ma prof de Français afin de les remercier pour tous ce qu’elles m’ont appris, que j’étais reconnaissant pour la belle poésie, le raffinement et le savoir. Mais que désormais, c’est ma mère qui compte le plus pour moi.

J’ai décidé, depuis, de ne plus jamais succomber au charme d’une belle femme parlant une belle langue. J’ai ensuite embrassé ma mère sur la tête, en lui chuchotant à l’oreille ; qu’aucune autre femme ne lui arriverait à la cheville.

Et depuis ce jour là, j’ai compris ; que la valeur d’un homme se mesure à la valeur qu’il accorde à sa mère, le jour ou il réussi, le soir ou ils se réconcilient.

– @kam, ôde à ma mère, 17 février 2014 –

(Photo : Tableau « Ma Mère » de M’hamed Issiakhem)

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PS : ce texte est une pure fiction, il s’inspire de mes lectures de Mouloud Feraoun et Moulour Mammeri. « Ma mère » est un personnage fictif, figuratif renvoyant au lien à la terre, aux racines, à l’identité, semblable à Nedjma chez Kateb.

El Bouhtouri, El Moutanabbi ; célèbres poètes Arabe.

Bouthayna ; célèbre personnage d’Amour de la poésie Arabe, un des deux personnages, avec Leïla de « Kaïss oua Leïla » qui ont inspiré le personnage « Juliette » en occident.

La patrie :
Et moi écœurant jusqu’au reniement
Quelle sera l’offrande suprême ?
Où se trouve le remède à ma souffrance ?
L’angoisse me pertuise, habite mon cœur ;
Mon corps est flétri, mes membres desséchés,
J’ai vu la corruption dévorer ma souche.
Ce sont les penchants de ma progéniture
Qui me ravagent le cerveau ;
Chacun selon ses prêches.

Le révolutionnaire :
Ce sont les idées de ta progéniture
Qui te ravagent le cerveau ;
Chacun selon ses prêches.

À chacun ses prêches ;
La mer de la tromperie,
Nous y sombrons ; en réchapperons-nous ?
Ils ont enduit notre patrie de malédiction,
Elle agonise en pleurs
À voir les sots régner sur son sort.
Ce n’est pas par les bondieuseries
Qu’elle effacera sa souffrance
Mais par le savoir, la fraternité et le droit.

Ceux que j’interroge me disent :
Ils sont exilés ou bien défunts,
Les vaillants qui affrontaient la mort.
Ceux qui ont survécu à la guerre fondatrice
Se sont engraissés et ont eu leur content
Comme des grives au printemps.
Eux repus, nous affamés,
Ils ont englouti l’histoire
Et trainé notre terre vers le gouffre.

Serait-ce que les temps ont changé
Ou bien que nous nous sommes égarés ?
Il est difficile de trouver la juste mesure.
Le malfaisant qui décampe
Nous lègue un couvain de poux
Dont les lentes écloses prolifèrent.
Épouvante !
Je crains que se soient ceux qui ont semé de dévastation
Qui reviennent toujours ;
Avec eux nous nous heurterons aux temps.

La patrie :
Ce sont ceux qui ont semé la dévastation
Qui aujourd’hui reviennent ;
Avec eux vous vous heurterez aux temps.

Pour que je sache aimer le révolutionnaire,
Dressez-vous et allez en quête de sa trace ;
Est-il tel qu’il fut jadis ? La noblesse de cœur
Coule-t-elle toujours dans ses veines ?
Interroger-le, dites : nous sommes défaits.
L’ennemi avance son en-marche ;
Sa réponse vous laissera hagards ;
Et chacun d’interroger son compagnon.

Le peuple :
Vers toi nous venons, enseigne-nous :
Qu’en est-il de nos épreuves ?

Le révolutionnaire :

Cette prairie d’où vous cheminez,
Je l’ai connue pénible pente à gravir.
Ces ennemis que vous avez suscités,
Comme eux j’ai épuisé mes forces.
Comment voulez-vous que flotte notre drapeau,
S’il ne mérite pas le respect de nos yeux ?
Comment un foyer serait-il paisible,
Si ses membres s’entre-déchirent ?

Je le sais, vous êtes savant, vous avez lu ;
Vous avez lu les dures souffrances,
Vous les avez lues sans vivre dans vos chaires,
Vous ne les avez pas endurées, non.
Lorsque les temps vous visiteront
Avec une once de ce que nous avons souffert,
Vous saurez qu’il est bien amer,
Le bouillon de la révolution.

J’eusse pu agir à votre semblance,
Du temps que les jours étaient lisses ;
J’aurai fertilisé tous mes desseins, mais
À la fin je craindrais de me salir les mains.
Je sais ce qu’en va ma volonté je veux ;
Je veux le camp des opprimés ;
Bien que je sois ainsi dans un coin, exténué,
Je ne regrette rien de ce qui advint.

Recherchez les racines de l’inimitié,
De crainte qu’elle ne pousse parmi vous ;
Retrouvez-les avant que le temps soit passé,
Le temps n’est pas votre allié.
Si l’indigestion vous frappe,
Ruminez comme font les moutons ;
À qui vous interroge sur l’essence de la clarté
Dites : des bras en lutte dans l’union.

À moi de vous interroger à présent,
Répondez-moi, ô frères,
Ma route fut salébreuse ;
Aujourd’hui, je suis cloué en ce lieu.
Dites-moi, le nom d’Amazigh, est-il
Compagnon de Liberté et de Révolution
Ou bien, comme je le médite et le vois,
Vers les hautes places la marche se hâte-t-elle ?

Le peuple :

Nous interrogeant, nous nous comprenons,
Nous comprenons à quoi nous ferons face.
Notre appel jaillira des ténèbres,
Tous les êtres l’entendront.
Ah ! Nous gardons l’espoir d’une ère nouvelle,
De quelque lieu qu’elle accoure.
C’est nous qui épanchons la beauté de notre drapeau,
C’est nous qui sommes de digne naissance.

Toi, notre appel, imprègne les villages,
Et fasse qu’Ils se souviennent du passé,
Du temps qu’Ils incendiaient les oliviers
Du temps où Ils terrassaient les foyers.
Ah ! Donne le courage aux femmes
Devenues veuves en pleine jeunesse !
Qu’elles nous répondent par des youyous,
Qu’enfin nous brisions les congères de la terreur.

Le sillon qui est en friche,
Nous le ferons fertile,
Notre appel est appel de solidarité
Nous prendrons possession de notre quête.
Bien que nous nous entre-déchirions
Dans les errements nous ne tournerons pas
Sans fin ; affamés ou pieds-nus !
Nous nous ne piétinerons pas la Fraternité.

(Extrait « Lounès Matoub, Mon nom est COMBAT » de Yalla Seddiki, 2003.)

Jour maudit que le jour où je naquis,
Dans la main serrant mon noeud de tourments
Afin qu’ils ne lâchent pas leur étreinte.
Mon coeur, que n’est-il jeune pousse !
Je le jetterais au brasier
Afin de ne plus souffrir ses plaintes,
Mais c’est sous mon corps qu’il s’ensevelit:
Force m’est de le rassasier de rêves,
Puisqu’il ne m’offre, lui, qu’insomnie.
Vous avez controuvé ma vie, dérobé ma
jeunesse,
J’ai payé ce que je n’ai pas acheté.
Vous m’avez arraché aux miens,
Anéanti toutes mes espérances.
Le malheur a irrigué mes os;
Avant que la mort sur moi se pose,
L’amertume que mon coeur amassa,
De ma langue, je la balaierai.
(extrait « M. le Président » – Matoub Lounès)

L’armée, Benflis et les autres…

Comment ne pas donner raison au général de Gaulle lorsqu’il à déclaré à propos de l’indépendance algérienne : « ne vous en faites pas, ce qu’on leur donné de la main droite, on le reprendra d’ici peu de la main gauche. »

Un pays qui n’arrive pas à organiser une élection, des élites débiles à en mourir de rire, des militaires présents même dans notre soupe à moins de deux sous, des candidats girouettes…
Rien qu’à entendre certaines déclarations et lire quelques titres, on a envie de cracher dans la soupe et de changer complètement de cap.
Passons le cas Bouteflika, un homme usé par de nombreuses maladies et cliniquement mort depuis des mois, qui aspire à un quatrième mandat et prenons celui de Ali Benflis qui suscite l’enthousiasme et les ardeurs de nos élites bien pensantes : voici donc un homme inconnu de la majorité du peuple, un homme qui n’a jamais agi en dehors de la volonté du régime, qui s’éclipse dans une longue hibernation dans les moments difficiles lorsque le peuple a besoin de soutien, qui n’a pas de parti politique et de base d’électeurs, un homme dont tout le parcours se résume à un petit cv de fils de chahid, mais qui menace de faire replonger le pays dans chaos et la tragédie au cas ou il n’accéderait pas aux plus hautes destinées du pays, au lendemain du 17 avril . Voilà qui est bien intriguant, qui choque l’esprit rationnel ! D’où il tient la certitude d’être élu dés le premier tour le 17 avril ? De quelle force, de quelle arme secrète dispose t-il pour se permettre de telles menaces, pour se permettre cet odieux chantage contre la république ? Comment donc un rejeton du régime qui n’a aucun programme, aucun passé politique hormis une alliance contre nature avec les Aarouchs conçus par les généraux M Lamari, K Nezzar et F Cherif , peut-il s’exalter ainsi et traîner derrière lui autant d’universitaires ? Que penser de ces leaders et autres universitaires es qualité qui soutiennent une telle démarche ? Sont-ils complices du mensonge et de la manipulation, ce qui est grave, ou bien très limités intellectuellement, ils ne se rendent pas compte de leur forfaiture morale ? A défaut d’un programme qui se démarque de la double légitimité révolutionnaire et historique qui a privé la nation d’avoir un État, le chantage. Et pourtant Ali Benflis est seul. Comment donc un homme seul peut-il mettre en péril l’avenir d’un pays, d’un peuple ? Telle est la nouvelle religion que Benflis propose à ses compatriotes, à l’occasion de ce scrutin du 17 avril.
A la lecture de ces propos d’où glissent en filigrane les formes les plus odieuses du chantage, on saisit que Benflis dépourvu de vision et de stratégie politiques, n’est pas, comme il le prétend, un candidat indépendant ; il est le candidat d’un clan de l’armée, d’un clan de caporaux qui à de la peine à comprendre que les époques, les comportements et les mentalités ont changé, qu’avec de telles manipulations le pays ne pourra jamais se hisser au rang de nation, qu’il sera toujours une dynastie privée destinée à être recolonisée…
Tout récemment, un membre de la pègre financière kabyle nous a affirmé que le soutien (se chiffrant à des milliards de centimes) qu’il a apporté au candidat A Belaid lui aurait été dicté par les généraux. Ces derniers l’auraient assuré de l’appartenance de ce candidat aux plus hautes sphères de la police politique algérienne.
A la lumière de ce qui précède, que peut-on penser de notre armée qui continue a polluer l’espace politique et a instrumentaliser la crédulité immense du peuple ? Peut-on dire d’une armée qui persiste dans la clandestinité et la manipulation politique qu’elle est forte, qu’elle est sur le point de restituer la décision politique à qui de droit ?
Nous sommes certains qu’avec leur cupidité légendaire nos caporaux se disent aujourd’hui « après toutes les forfaitures dont on a été les maîtres d’œuvre depuis 1954 à ce jour, personne ne nous a inquiété. Alors pourquoi pas encore aujourd’hui alors qu’en face de nous c’est le vide sidéral, il n’y a aucune résistance politique pour permettre au peuple de se réapproprier son destin ! »
Mais faites gaffe messieurs les caporaux, cette fois ci les enjeux dépassent votre ruse paysanne !

Said RADJEF

« Toute les puissances mondiales nous regardent. Il faut leur montrer que l’Algérie est forte et son peuple aussi… » (Sellal, hacha rezk rebbi) !

depuis notre enfance, le régime Algérien nous a fait sentir, malgré nous, que nous sommes un peuple inférieur ! Qu’on doit faire bonne figure, à chaque fois, pour montrer patte blanche devant « les étrangers » ! Car dans les esprits « colonisés » de nos dirigeants Algériens ; nos anciens colons, sont meilleur que nous, malgré tous nos efforts pour « nous libérer d’eux » ! Ils sont « complexés » depuis 52 ans, le demeurent toujours aujourd’hui et impose et maintiennent ce complexe d’infériorité sur tout le peuple Algérien ! Ils veulent maintenir notre peuple sous sa condition de « colonisé », car c’est le seul moyen que possède un régime « illégitime » pour se maintenir au pouvoir aussi longtemps ! Car si le peuple sort de sa condition, il risque de s’émanciper ! Ils ne comprennent pas que nous, nous sommes une nouvelle génération de jeunes Algériens qui n’a aucun complexe envers ses semblables Français, Américains ou occidentaux ! Nous avons tourné la page des complexes d’infériorité dû au colonialisme, pour ouvrir et même « imposer » une nouvelle relation « d’égale-à-égale » ! Et même si nous avons beaucoup appris du savoir occidental, nous avons aussi beaucoup de choses à leur apprendre ! Car au final nous avons compris une chose importante, que Abane et Ben M’hidi avaient compris avant nous, et que les dirigeants Algériens, eux, ne comprendront jamais : « c’est l’occident qui a besoin de nous et non pas l’inverse » ! 

Un dirigeant ne sollicite le soutient des nations étrangères que par déficit de légitimité au yeux de son propre peuple ! Après Sellal, qui s’est vanté du soutient des « grandes puissances », Bouteflika avant lui qui sollicite John Kerry pour un soutien des USA puis se plain au Ministre Espagnol tout en se vantant de son soutien ! On aurait tout vu, mais jamais autant depuis l’indépendance (en 1962) !

Au final, une chose apparaît évidente ; Abane et Ben M’hidi d’un coté ou Sellal et Boutef de l’autre ; ils ne viennent pas de la même planète !

@kam,

Tharwi Thebarwi ! Laboude atsa3kel vavisse !

Terwi tebberwi (Tout est confus, par dessus dessous !)
Yegguma ad iḍher ixef-is (On n’arrive à trouver « solution » !)
Terwi tebberwi (Tout est confus, par dessus dessous !)
Labud ad-taɛqel bab-is (il est temps, qu’elle se résout !)

Terwi-d si mkul amkan (elle est confuse, en tout endroit !)
Mkul lǧens yetnewwa (ici comme ailleurs, des gens contrariés !)
Ameqṛan d umeẓyan (Petits comme Grands…)
Kul wa yeqqaṛ akka iyi ihwa (Chacun y va de la sienne !)
Zik d RRus d Marikan (hier les Russes, les Américains…)
Tura yerna d Ccinwa (et maintenant, même les Chinois…!)

D imeksawen id-t-ixelṭen (c’est les incultes (bergers) qui en sont la cause du désordre !)
Kul wa d-ansa id iḥlelli (ils sont venu de nul part !)
Yaṛṛeẓ uɛekkaz mi t-feṛqen (ils ont casé la droiture, en voulons « tout se partager » !)
Uccen yeggan ger wulli (désormais, les loups dors entre les brebis !)
Hemlen izamaren (depuis que les Lions sont partis…)
Ǧǧan amṛaḥ d lxal (laissant les champs « abandonnées » !)

Lwaqt akka i yelḥa (c’est ainsi les temps présents…)
Yewwi-tt id s uzayeḍ (durs et imprévisibles…)
Mi texsi deg yiwet lǧiha (quand elle s’éteint d’un bord,
Ad-ta tcaɛl-ed si tayeḍ (…elle se rallume de l’autre !)
ɣas yella yiwen yelha (même si certains son bons, )
Ad-taf-eḍ idahmit wayeḍ (…d’autres les compromettent… !)

Lwaqt d amuḍin (le temps [Le Pays] est malade !)
Ilaq-as ddwa ḥellu (il lui faut un « remède » !)
Lqum yebḍa ɣef sin (le peuple est divisé en Deux ; )
Wa ibennu, wa yetthuddu (ceux qui construisent, et ceux qui détruisent !)
Acḥal n lesnin (depuis tant d’années… )
Temcubbak tugi ad-tefru (… elle est nouée, et ne veut se dénouer !)

Ikker-ed lqum n teǧǧal (…ils se sont rué sur nous, ces gens dégénéré…)
Am weṭṭuf id iṛaḥḥel (comme les fourmis, ils nous ont envahis !)
Yuɣal ccwaṛɣer tuǧǧal (les affaires confiés aux « simples d’esprits »…)
Yewhem bab n laɛqel (de quoi perdre sa raison !)
Awtul yuɣal d ačeqlal (le chacal est devenu Roi…)
Mi s yesla yizem yerwel (… le Lion, forcé à l’exil…)

Yekfa ssuq, tefra ṛṛaḥba (le « Souk » terminé, nos destins sellés !)
Bu laɛqel dunnit teǧǧa-t (le sage est rejeté !)
Ma d win tellan d tabaɛ (et les simples d’esprits…)
Yaḥmeq yezwar ar zdat (se précipitent au devant [pour gouverner] !)
Lweqt akka i yebɣa (les temps nous sont, ainsi, imposés !)
D ssbaṛ id ddwa n lmeḥnat (mais la patience est notre remède à leur malheurs…!)

– Slimane Azem –

Ali Brahimi, avocat et grand opposant au régime, au sujet de la nécessité de sauver l’Etat Algérien du régime mafieux qui le gouverne !

 

Qui est Ali Brahimi (Wikipédia) :

Ali Brahimi, né en 1957 dans l’ex-commune mixte de M’chedallah en Kabylie, est un homme politique algérien de la génération des acteurs du Printemps berbère de 1980.

Issu de la gauche berbéro marxiste du milieu des années soixante dix, il rejoint le FFS à l’ouverture démocratique de 1989 avant de le quitter pour cause de divergence sur le contrat de Rome. Il adhérera au Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) en 1998.

Il est né dans une famille du mont Lalla-Khadîdja (Djurdjura). Son père, maquisard, lui avait alors donné le même prénom que le sien, certain de ne pas survivre à la « guerre de libération nationale ».

Il suivra ses études avec succès jusqu’à l’obtention de son baccalauréat, puis rejoint l’université d’Alger pour une formation en droit. Durant les années 60/70, l’Algérie connaît une fermeture quasi-totale du champ politique ainsi qu’un déni total sur les questions identitaires, la langue, la culture et l’identité Amazigh (Berbères). Avec un groupe d’étudiant, il mène le combat pour les libertés démocratique et linguistique, jusqu’au mois de mars 1980 où il est arrêté avec 23 camarades et envoyé devant la Cour de sûreté de l’État pour tentative de renversement du gouvernement et atteinte à la sûreté de l’État.

Après l’avènement du multipartisme, il rejoint le FFS dont il devient membre de la direction et se présente à la première élection législative dite pluri-démocratique en Algérie. Il est élu député avec une large avance sur son opposant, le candidat du RCD, mais les élections sont annulées.

Durant la période du terrorisme, il s’opposa à la position de son parti et dit aux populations de sa région venues requérir son avis : « s’armer pour défendre son honneur sa famille et ses biens est une légitime défense », ce qui déplaira à la direction et à Hocine Aït Ahmed. Il attendra le congrès national pour présenter sa démission du parti en compagnie d’un groupe de camarades avec entre autres Said Khelil, secrétaire général par intérim du parti à l’époque.

Ali Brahimi tenta plus tard, avec son camarade Said Khelil, de créer un parti politique, le MDC, mais en vain, le champ politique étant de nouveau verrouillé. Il rejoint dans le cadre d’une convergence le Rassemblement pour la culture et la démocratie de Saïd Sadi où il occupera plusieurs postes de responsabilité. Il participa à plusieurs colloques séminaires, anima des conférences sur l’identité Amazigh ainsi que sur la situation politique à travers Algérie. Il enseigna l’économie et la communication à l’université, et occupa plusieurs postes de responsabilité au niveau de l’université de Bab Ezzouar (USTHB )et l’École polytechnique d’architecture et d’urbanisme d’El Harrach (EPAU). Il est connu surtout pour ses positions fermes sur la question de la démocratie et des droits de l’homme, et sa prise de position contre le terrorisme et l’extrémisme en Algérie.

Actuellement, élu député à l’Assemblé populaire nationale sur la liste du RCD de la wilaya de Bouira tout en quittant le RCD.

les « Mystérieux Bus » remplis de gens ! (quand le pouvoir Algérien exploite la misère sociale des familles Algériennes démunies, vivant dans les quartiers pauvres de Banlieue, en périphérie de Paris !)

 

en vidéo ; La misère sociale des Banlieues « exploitée » par le régime Algérien ! Qui pouvaient accepter de venir, pour la modique somme de 50€ !

 

l’affaire des 50€, avec témoignage !

 

Les manifestants qui dénonce cette exploitation :

 

revoir la première partie ; https://kamkamel.wordpress.com/2014/04/07/le-paris-miserable-de-amara-benyounes

Le misérable « Paris » de Amara Benyounès ! (partie 1)

hier a Paris nous étions une vingtaine de citoyens Algériens a manifester devant l’hôtel le Méridien (porte Maillot) car on nous a refusé l’entrée au meeting de Amara Benyounes et Ammar Ghoul, alors qu’on voulais juste exprimer notre opinion pacifiquement et dans le respect de l’opinion de ceux qui, sur place, soutiennent Bouteflika. Le prétexte du refus est que nous ne disposions pas du « badge spécial » et que nos noms ne figuraient pas sur la « liste des invités » ! Étrange meeting de compagne ou les invités sont triées a la volet… nous avons donc voulu en savoir plus sur qui étaient ces mystérieux « invités ».
Les premiers, très visibles, étaient des « mangeurs a tous les rattelliers » bien connue par les Algériens de France ; les familles des agents et fonctionnaires de l’ambassade et consulats d’Algérie en France. dépêchés par grand renfort de Bus venu de Lille, Amiens, Compiègne et toutes les consulats qui se trouvent a 200 ou 300 km de Paris.
Les seconds étaient quelques déçu de la France, issues des banlieues de Paris ; chômeurs, familles pauvres ou femmes seules vivants des minima sociaux (RMI, RSA, aide de l’État, allocations chômage…etc). Deux d’entre-elles me confient ; de toute façon ici (en France) c’est la crise et on a rien, au moins en Algérie il y’a le pétrole et avec Bouteflika il promet un logement gratuit et une aide de 1 milliards a tous les enfants d’émigrés qui veulent « rentrer vivre en Algérie » ! (Wawww c le nouvel eldorado !!!)
Et en troisième catégorie, j’avais remarqué alors la présence de 2 a 3 bus venus de loin et rempli de personnes âgées « Hommes vivants en  célibataires ». En France, on les appelle les retraitées des « Foyers SONACOTRA »; ce sont d’anciens ouvriers Algériens (1er génération d’ émigrés des années 50, 60 et 70) ayant travaillés toute leur vie dans les usines Françaises, mais une fois arrivée a la retraite, ils se retrouvent avec une maigre retraite de 400 a 600€, insuffisante pour se loger décemment dans des appartements respectueux. Obligé de finir leur jours dans des chambres en « foyers de jeunes travailleurs » ou ils l’avait déjà commencé 20 ou 30 ans auparavant ! Au final, il auraient passé toute leur vie dans une petite piole de 9m2… Et le pouvoir Algérien qui se devait, a la base, défendre leur causes auprès de son homologue français, ne le fait pas ! mais pire encore, il exploite leur misère sociale et affective en leur offrant 50€ et un billet d’avion a moitié prix, si ils viennent « remplir la salle » au meeting pro-Bouteflika.
Ainsi, je suis revenu avec une rage au fond au ventre, de voir « Amara Benyounes », ancien « pseudo-démocrate » convertie en « serviteur du régime », mais qui en plus de « tourner sa veste », exploite a fond la misère de pauvres Algériens exclus de tout, en France et en Algérie, au nom de « sa carrière personnelle »…
Quel minable personnage… !

 

@kam, Paris le 6 avril 2014.

(suite : voir partie 2, témoignage vidéo ; https://kamkamel.wordpress.com/2014/04/09/le-paris-miserable-de-amara-benyounes-partie-2-en-video )